top of page
Inventaire407_edited.jpg

Nouvelle technique, anciennes natures mortes


2003-01-21 Neue Technik alte Stillleben
.pdf
Télécharger PDF • 2.87MB

Tableaux de Rocke, Valentiner, Hahn et 20 laborantines d'art à Tübingen


TÜBINGEN (pme). Elle est passée de la peinture colorée aux tableaux en noir et blanc, puis au dessin, qui est actuellement le médium exclusif de son travail artistique. Les dessins de Dorothee Rocke exposés à la galerie "Joho" se pressent parfois dans les marges d'une feuille ou se retirent dans des gribouillages égocentriques, des vagabondages de l'inconscient. Ce sont deux symptômes que l'on rencontre souvent dans les dessins d'enfants, qui vivent encore fortement dans un monde propre, peu touché par les conventions de perception et de représentation. Les professeurs de dessin essaient alors généralement de faire disparaître le "comme" des enfants.


Mais Dorothee Rocke veut justement y revenir. Et c'est étonnant : si l'on regarde ses dessins, on sait exactement à quel point ils sont lourds, durs, mobiles, bref, quelle est la nature de tout ce qui y est représenté, même l'ambiance est claire. Parfois, on y découvre aussi des parties de la réalité visible que nous connaissons tous. Mais on ne sait pas ce que le tout représente.


Depuis quelque temps, l'artiste se confronte jour après jour au dessin d'un malade psychique dans la collection Prinzhorn de Heidelberg, se laissant aller à un cycle entier. Un autre cycle est dû à la transposition synesthésique d'une pièce de Hohn Cage, un ensemble de traits comme des roseaux dans un paysage hivernal. D'autres rappellent de loin des tableaux aériens abstraits. Souvent, des points délicats placés à côté des différents éléments créent des ombres et de la plasticité.


Info : Les travaux de Dorothee Rocke chez joho sont visibles le mercredi de 12h à 16h, le jeudi et le vendredi de 16h à 19h et le samedi de 11h à 15h dans la Uhlandstraße 9. Jusqu'au 15 février.


Christine Hahn et Peter Valentiner sont un couple d'artistes qui tentent de produire des effets similaires avec des moyens différents. Une double exposition dans la Sudhaus-Galerie (Peter Valentiner) et - quelques escaliers plus haut - dans l'atelier d'artistes montre les techniques. L'effet des tableaux ; un scintillement et une oscillation étranges, une surface fluide et en mouvement, une optique spatiale qui se modifie comme un hologramme lorsque l'on passe devant, en tout cas pour les œuvres de Christine Hahn.


Les travaux de Valentiner jouent encore un autre jeu avec le spectateur : si, dans le cas des œuvres de Hahn, on entre tout de suite dans le tableau pour en étudier la facture inhabituelle qui saute aux yeux, on peut longtemps prendre les tableaux de Valentiner pour de "simples" peintures, jusqu'à ce que l'on découvre leur ambiguïté : Valentiner peint une image à partir de surfaces colorées et colle ensuite par-dessus une autre couche, un travail de découpe peint qui recouvre l'image d'origine à certains endroits et la découvre à d'autres.


Sa collègue Hahn recouvre également ses tableaux, mais sur toute la surface et en transparence, de cire ou de matériaux similaires, sous lesquels ses coups de pinceau courts et épais, les éléments de base de sa peinture, sont brisés de diverses manières et se mettent à danser. Chez Peter Valentiner, ce sont plutôt des champs de couleurs en forme de losange ou de serpent qui, si l'on y plonge le regard suffisamment profondément, se mettent à tourner.


Info : Les travaux de Christine Hahn et Peter Valentiner sont visibles du lundi au vendredi de 14h à 18h30, le jeudi jusqu'à 20h et le samedi de 12h à 16h dans la Sudhaus-Galerie et l'atelier d'artistes qui s'y trouve. Et ce, jusqu'au 12 février.


Il n'est pas possible d'aborder ici de la même manière les tableaux actuellement exposés dans la Kulturhalle, car il s'agit de 28 tableaux de 20 artistes. Les artistes sont issus du laboratoire d'art de Carola Dewors, ils se sont consacrés à leur projet respectif pendant une longue période et on ne peut qu'être étonné du niveau et de la palette de styles présentés ici.


Cela n'a rien à voir avec les résultats habituels d'un cours d'art pour amateurs. Chacun des travaux présente un dispositif expérimental aussi individuel que précis, une approche qui porte la signature de la directrice du cours, Mme Dewor.


Dans cette exposition, l'art est montré sous son aspect de recherche et d'expérimentation, ce qui n'est pas négligeable. Il y a par exemple des images qui sont traitées et déformées par ordinateur. Les images informatiques ainsi créées sont ensuite repeintes sur toile. Ensuite, dans une niche, il y a une sorte de chambre noire dans laquelle une image peinte en partie avec des couleurs phosphorescentes s'illumine différemment de ce qu'elle révélait au spectateur à la lumière. Ou trois surfaces chromatiques, appelées "agrandissements polaroïds". Ou bien le titre veut-il nous mettre sur une fausse piste ? Mais il ne s'agit pas toujours de nouvelles techniques. La vénérable nature morte, la table avec des fruits, est également présente, deux fois, et judicieusement accrochée côte à côte, à titre de comparaison. Que se passe-t-il lorsque l'opulence de la table, qui fait partie du sujet, est contrastée par un langage chiffré réduit ? Des questions passionnantes, l'exposition est vivement recommandée à tous.


Info : L'exposition est visible du mardi au vendredi de 15h à 18h, le samedi de 11h à 13h dans la Kulturhalle am Nonnenmarkt. Elle se poursuit jusqu'au 23 février.


bottom of page