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Tantôt acteur principal, tantôt grain de sable dans l'ouragan


2001-10-25 Mal Hauptdarsteller
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Siegburg. René Magritte a écrit "Ceci n'est pas une pipe" sous un tableau qui montrait clairement une pipe, et Peter Valentiner et Walter Wolf appellent leur exposition commune (jusqu'au 2 décembre) au musée municipal de Siegburg "Ceci n'est pas une rétrospective", qui n'est pas non plus une rétrospective et qui n'a pas plus de lien avec Magritte qu'un dénominateur commun. Seule l'amitié de longue date entre les artistes est à l'origine de cette exposition commune, qui polarise plus qu'elle n'unit, ce qui la rend, disons-le d'emblée, si passionnante.


Une conception claire et une apparente légèreté


L'un, Peter Valentiner (60 ans), mise sur une conception claire, ne s'accorde aucun plaisir sensoriel, ni à lui-même ni au spectateur, et renonce à la figuration au profit d'un structuralisme abstrait. L'autre, Walter Wolf (38 ans), a besoin de la représentation de l'être humain pour laisser libre cours à sa joie de fabuler. Et il est clair que la sympathie des spectateurs va plutôt à Wolf, de plus de 20 ans son cadet, qui, avec sa légèreté (seulement en apparence) ludique, met en scène, dans la tradition picturale de l'art brut, un théâtre dramatique du monde qui éveille de multiples émotions comme des associations et gâte avec une peinture extrêmement sensuelle.


Pendant ce temps, Peter Valentiner est plutôt un cas pour les puristes, même si son cycle grand format sur le thème "Hurrican", bien qu'en noir et blanc ascétique, peut tout à fait provoquer un sentiment de vertige. Et l'idée que l'homme, dans l'œil du typhon, se réduit à une "chose insignifiante dans un tissu structurel compliqué", qu'il est "aussi banal qu'un grain de poussière" et "pas plus libre qu'une goutte d'eau dans un fleuve", comme le formule avec éloquence Jürgen Kisters dans le catalogue d'accompagnement. Il est vrai que la collection de matériel de Valentiner sur le thème des ouragans, disposée dans des vitrines en complément de ses tableaux, semble vraiment superflue : L'œuvre parle d'elle-même :


Chez Valentiner, l'homme n'apparaît même pas comme figurant, chez Wolf, il joue le rôle principal et est pourtant tout sauf un héros qui décide lui-même de son destin.


Un dénominateur commun dans l'attitude fondamentale


Ses personnages mélancoliques semblent perdus, jetés dans le monde (et c'est là que l'on trouve encore un dénominateur commun dans l'attitude fondamentale des deux), et même son "Hitler peintre" devient une caricature pathétique d'un Fanfaron.


Wolf est quelqu'un qui raconte des histoires de vie et de mort, des histoires bibliques comme la descente de croix et celles d'autres religions et cultures. Mais c'est surtout l'opulence de la peinture qui fascine tant dans l'œuvre de Wolf, la construction chromatique qui fait briller les fonds de la profondeur, les structures sans pâte et les scripts inventifs.


Von Günter Willscheid

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