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  • N.R.

Deux peintres et deux points de vue


2001-10-25 Zwei Maler und zwei Sichtweisen
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Siegburg - (asw) Deux artistes, deux types, deux points de vue. Quiconque visite ces jours-ci l'exposition du musée municipal de Siegburg se voit confronté à une multitude d'œuvres d'art dans les salles du premier étage.


Sous le titre "Ceci n'est pas une rétrospective", les deux peintres présentent des tableaux qui ne pourraient pas être plus différents.


Le visiteur en a déjà un aperçu dans le foyer de la maison. Une fois dans les salles de l'exposition temporaire, il découvre d'abord les œuvres de Walter Wolf. Huile ou papier sur toile, dessins au crayon ou aux crayons de couleur, technique mixte sur papier.


Wolf, né en 1963 à Trèves, a étudié à Mayence et à Francfort. Il a séjourné de longues années en Espagne, à New-York et en Inde. Depuis 1992, il travaille à Cologne. Ses tableaux montrent des visages, des personnes qui se tiennent là, perdues, colorées mais tristes, pessimistes, étrangères. La réalité que Wolf peint est toujours une expérience pour lui aussi. Il ne sait pas à l'avance ce qui va naître, se laisse emporter vers l'inconnu, se laisse surprendre. "Les tableaux de Wolf montrent le caractère indissociable de l'âme et du corps", estime Jürgen Kisters, qui a introduit l'exposition. Les "soi-disant états intérieurs" auraient toujours une expression visible dans le corps et ses attitudes.


Les œuvres de Peter Valentiner sont très différentes. Né en 1941 à Copenhague, ce citoyen français vit aujourd'hui à Cologne, Tübingen et Paris. Une amitié le lie depuis lors à Wolf, qu'il a rencontré à Trèves au milieu des années 80. Ils ne se sont pas perdus de vue, bien qu'ils n'aient jamais essayé de travailler ensemble.


Celui qui voit leurs tableaux aurait d'ailleurs du mal à se l'imaginer. Et une exposition commune ?


Le chroniqueur sait qu'ils n'ont hésité qu'un seul instant et qu'ils se sont demandé quel était le point commun de leur art.


"Ils ont vite compris que cette question contenait déjà une partie de la réponse". Et il se demande s'il faut vraiment considérer les différentes approches comme concurrentes ; ne se complètent-elles pas mutuellement ?


Cette question s'adresse au spectateur. Peter Valentiner présente des tableaux en noir et blanc auxquels il ne donne qu'un seul nom : "Hurricane" 1 à 30. Peintes à l'encre et à la peinture à dispersion sur papier, ces "spirales" surdimensionnées nous submergent. Elles se ressemblent et pourtant chacune est différente. Peut-être voit-on ici l'œil de l'ouragan, mais peut-être s'agit-il aussi de galaxies qui ont été représentées. Quoi qu'il en soit, les œuvres de Peter Valentiner captivent le spectateur et l'incitent à réfléchir aux structures de la nature, qui sont plus puissantes que l'homme.

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