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Des paysages picturaux en mosaïque




A propos de l'exposition Peter Valentiner dans la salle capitulaire


Bad Hersfeld. Il présente principalement une trentaine d'œuvres en hauteur, en largeur et en forme de salutation, sans désignation, certaines sous des titres aussi illustres que "Blue Night Shadows", "Paloma" ou "Dolce Vita". Il s'agit de Peter Valentiner, un artiste français très actif qui, en tant que représentant de la scène artistique européenne, est chez lui sur l'"axe" New York - Paris - Berlin, mais qui réside depuis dix ans à Cologne.


Dans le prolongement des présentations de peinture et de graphisme abstraits de cette année dans la salle capitulaire de Bad Hersfeld, le maire Hartmut H. Boehmer a inauguré dimanche matin une exposition de ses travaux des années 1984 à 1989. C'est "la mission du musée de montrer des choses qui vont un peu à l'encontre de la technique culturelle des grands magasins", a assuré le maire, rejetant ainsi les reproches précédents de partialité dans le choix des expositions proposées dans la salle capitulaire.


Dans une introduction à l'œuvre de Peter Valentiner, Madame Dr. Barbara Dahlheimer, historienne de l'art au "Gropius-Museum" de Berlin, a retracé en même temps son parcours artistique à l'aide de ses données biographiques. Né en 1941 à Copenhague, Valentiner a étudié, après l'installation de sa famille dans le nord de la France (1940), à l'École des Beaux Arts de Tours de 1960 à 1963, où il s'est consacré, parallèlement à son travail et à sa formation artistiques, à des activités d'organisation telles que la préparation d'expositions, afin de pouvoir contribuer à intensifier le contact du public avec l'art contemporain. Jackson Pollock, Nicolas de Staël et Hans Hartung l'enthousiasment et l'occupent, mais aussi les tableaux et les dessins de Vincent van Gogh.


La rencontre avec le peintre argentin Alberto Greco à Madrid (1963) marque en même temps le tournant vers l'étude de la peinture abstraite qui déterminera plus tard son œuvre. Il est particulièrement fasciné par la technique américaine de la peinture au pochoir ("hard edge"), car ses figurations abstraites présentent des formes aux contours clairs et distincts.


Lauréat de la 7e Biennale de Paris en 1971, il obtient une bourse du "Musée Rodin" et s'engage dans les années qui suivent comme fondateur ou membre de nombreux "salons" et associations artistiques qui marquent la scène. Depuis 1979, Peter Valentiner enseigne à l'Académie de peinture et de design libre de Trèves, où il a monté en 1984, en collaboration avec le professeur Kraemer, l'exposition "Traces et signes" - Peinture européenne contemporaine. De nombreuses expositions personnelles en Allemagne et à l'étranger ont fait connaître son travail.


Les paysages picturaux en mosaïque de ses œuvres exposées dans la salle capitulaire ressemblent à des regards à travers un kaléidoscope qui, en tournant, peut faire varier à volonté la constellation de ses cristaux, mais aussi s'arrêter dans une certaine combinaison, et semblent inviter le spectateur à vérifier une fois pour toutes, par le biais de la perception émotionnelle, son rapport à l'espace et aux couleurs.


"Chaque tableau est une représentation dans laquelle la couleur se transforme en lumière et la forme en espace", explique Valentiner lui-même en commentant son art et en aidant le spectateur à l'interpréter : "Par cette relation espace-lumière, on crée une œuvre dans laquelle s'exprime un monde, celui de l'équilibre, de la tension et de la profondeur, sans que l'on sache exactement par quoi ce sentiment est provoqué, par la couleur ou par la forme. De cette ambivalence, qui plonge le spectateur dans un état de confusion, naît sa curiosité, qui initie le processus de confrontation.


Valentiner a fait sensation sur la scène artistique au début des années soixante-dix lorsqu'il a découvert la pratique du "camouflage" (camouflage, tromperie) pour l'art et qu'il a enveloppé différents objets avec des "bouchons de léopard" et des filets de camouflage militaires. La conception formelle de ces filets, transposée sur la surface du tableau, montre donc une réalité camouflée ou son absence. C'est bien sûr au spectateur de décider.




K. v. Baumbach

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