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D.A.V.

A San Roch le camoufleur camouflé



Nous avons découvert de nombreuses affiches, portant simplement ce titre : « Camouflages » suivi d’un exergue : un camouflage mal fait n’est pas seulement inutile mais nuisible. L’auteur de ces recherches avait camouflé son nom. Nous apprenons seulement (très discrètement signalé) dans la salle même que l’auteur est un jeune Danois naturalisé français Valentiner. Si bien que le hasard lui vaut un camouflage imprévu, l’exposition voisine étant celle du presque homonyme Valencien Valentiner.


Valentiner pratique nous dit-il ses recherches en « sauvage » hors des sentiers battus. Disons qu’il s’agit d’un travail bien bâti, ordonné, dirigé. C’est d’abord l’homochromie des animaux, leur faculté de s’identifier à leur entourage, voire de transformer leur pigmentation qui a intéressé l’artiste. Du caméléon il arrive aux jeux de l’identification, du cache-cache de ce qui existe sans paraître totalement exister, de ce qui se confond et semble se dissoudre, n’apparaissant qu’à l’examen attentif.


Avec un sourire quelque peu goguenard, Valentiner expose des uniformes de camouflages militaires, mais ce n’est qu’un but anecdotique et la recherche de Béatrice Janicot sur le camouflage dans la mythologie est autrement étayée.


Les textes exposés méritent une lecture attentive, ils éclairent la démarche de Valentiner, nous passant en revue les métamorphoses de Philemon et Baucis de Narcisse et ce raté du camouflage qu’est Satan puisqu’il ne sait cacher ni son pied fourchu ni son odeur de soufre. Tout cela ne manque pas d’esprit et devrait être susceptible de prolongements valables. En tout cas c’est une exposition qui sous un aspect apparemment fantaisiste ne manque pas de profondeur.


D.A.V

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